Semaine de mobilisation à Genève contre l’impunité des sociétés transnationales

 Semaine de mobilisation à Genève contre l’impunité des sociétés transnationales

Le CETIM vous invite à participer aux trois événements suivants à Genève.

1. Conférence publique – table ronde:
« Au nom du profit, tout est permis? Tour d’horizon des initiatives européennes et onusienne pour réguler les activités des multinationales »

Mercredi 26 octobre 2016
19h30 – 21h30, Maison des Associations, Rue des Savoises 15, Genève, Salle Gandhi, entrée libre et gratuite

Présentation de la table ronde et contextualisation.
Mónica Vargas, TNI

Vulnération des droits humains dans les territoires affectés par les activités de Glencore Xstrata en Amérique Latine.
Santiago Machado, membre de Red Sombra de Observadores de Glencore

L’Initiative populaire pour des multinationales responsables en Suisse.
Béatrix Nieser, Coordinatrice romande de l’initiative multinationales responsables

La proposition de loi sur le devoir de vigilance des multinationales en France.
Carole Peychaud, CCFD-Terre Solidaire, coordinatrice du Forum Citoyen pour la RSE

Le Centre catalan sur les multinationales et les droits humains.
Felip Daza membre du Grup de Treball sobre Empreses i Drets Humans (Catalunya)

Présentation de la publication « Impunité des sociétés transnationales ».
Melik ÖZDEN, Directeur du Centre Europe Tiers-Monde – CETIM

Présentation

«L’auto-régulation n’a jamais fonctionné. Nous avons besoins de normes contraignantes. Maintenant ». Tel a été le message d’Alfred de Zayas, Expert indépendant de l’ONU pour la promotion d’un ordre international démocratique et équitable devant le parlement de Catalogne en juin 2016, en référence aux entreprises multinationales et le respect des droits humains. En effet, pour aussi surprenant que cela puisse paraître, même si les droits humains sont reconnus au niveau international, il existe un vide réel en ce qui concerne leur respect, surtout lorsqu’il s’agit des multinationales. Entre le 24 et le 28 octobre aura lieu à Genève, la deuxième session du Groupe de travail intergouvernemental du Conseil des droits de l’homme de l’ONU chargé d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant pour réglementer les activités des multinationales dans ce domaine. Au niveau national, dans différents espaces de l’Union Européenne des initiatives citoyennes se déploient afin d’avancer dans ce sens. Dans ce cadre-là, le but de la Table Ronde « Au nom du profit, tout est permis? Tour d’horizon des initiatives européennes pour réguler les activités des multinationales » est d’en partager les tenants et aboutissants et de réfléchir collectivement sur les différentes stratégies qui se mettent en place et les obstacles auxquelles elles se confrontent. La Table Ronde comptera avec l’exposition d’un impact concret, présenté par la Red Sombra de Observadores de Glencore, suivi de trois processus de régulation en Suisse, France et Catalogne, aux avancées différentes, et nous conclurons avec la présentation du livre Impunité des sociétés transnationales, qui propose une réflexion en profondeur sur l’historique et les enjeux de la régulation internationale pour les multinationales.

Organisation: la Campagne Globale pour Revendiquer la Souveraineté des Peuples, Démanteler le pouvoir des Multinationales et mettre fin à leur impunité, CETIM, Intiative Multinationales responsables, Forum citoyen pour la RSE, TNI, Red Sombra, Grup de Treball sobre Empreses i Drets Humans (Catalunya).

2. Conférence publique – table ronde:
« Droit à la santé : le combat que mènent les indigènes et les paysans-nes pour les générations futures »

Jeudi 27 octobre 2016
19h00, Maison des associations, Rue des Savoises 15, 1205 Genève, Salle Wangari Muta Maathai, entrée libre et gratuite

Avec la participation de Pablo Fajardo, avocat principal de l’UDAPT dans le grand procès contre la multinationale; Mariana Jimenez, représentante paysanne de l’UDAPT et de Hans Schäppi, président de Solifonds et membre du comité de Multiwatch.

Avec la modération de Melik Özden, Directeur du CETIM

Cette table ronde a comme objectif de montrer comment la pollution de l’environnement, soit par l’exploitation pétrolière en Amazonie équatorienne (Chevron), soit par l’utilisation de pesticides ou engrais agrochimiques par des sociétés transnationales (Syngenta) porte atteinte à la santé des populations. Elle abordera également des moyens de lutte tant sur le terrain que dans les cours de justice. Comment obtenir un meilleur accès à la justice et la réparation des dommages causés à l’environnement et aux populations concernées? Comment protéger notre terre des actions dévastatrices des sociétés transnationales (STN)? Comment pouvons-nous construire ensemble un meilleur avenir pour les générations futures?

Organisation: Centrale sanitaire suisse romande

Voir le flyer

3. Manifestation « Les carburants toxiques de sociétés genevoises tuent en Afrique
Il faut en finir avec l’impunité des transnationales ! »

Samedi 29 octobre 2016
12h, Place de la Fusterie, Genève

Récemment, une enquête remarquable de Public Eye a révélé que des négociants en pétrole établis à Genève, notamment Trafigura, Vitol et Addax & Oryx, profitent de la faiblesse des normes en Afrique pour y vendre des carburants hautement polluants, maximisant ainsi leurs profits au détriment de la santé de la population africaine. Les résultats des échantillons prélevés à la pompe par Public Eye dans huit pays sont choquants : les carburants analysés ont jusqu’à 378 fois plus de soufre que la teneur autorisée en Europe ! Ils contiennent d’autres substances très nocives, comme du benzène et des aromatiques polycycliques, à des niveaux également interdits par les normes européennes. Ces négociants genevois ne se contentent pas de vendre du diesel et de l’essence toxiques ; ils les fabriquent à dessein, en mélangeant divers produits pétroliers semi-finis à d’autres substances pétrochimiques afin de créer ce que l’industrie appelle « la qualité africaine ».  Ils produisent ces carburants toxiques pour l’Afrique aux Pays Bas, alors qu’elles exportent vers l’Europe du pétrole brut africain d’excellente qualité! Résultat : on prévoit que la pollution de l’air liée au trafic routier causera, en 2030, trois fois plus de décès prématurés en Afrique qu’en Europe, aux Etats-Unis et au Japon réunis.

Trafigura était déjà l’auteur d’une pollution criminelle en 2006, ayant déchargé des déchets toxiques dans le port d’Abidjan qui ont empoisonné plus de 43 000 personnes (l’affaire Probo Koala). Depuis, elle a annoncé son intention de devenir « un leader reconnu en matière de responsabilité sociale d’entreprise », notamment en se conformant aux Principes directeurs (non-contraignants!) de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Puma Energy, une filiale de Trafigura, réagit au scandale des carburants toxiques en se disant favorable à « un resserrement des normes de qualité du carburant vendu dans les pays africains ». En attendant, sans législations nationales et internationale contraignante, la « loi » du marché oblige à empoisonner… Ces carburants toxiques ne sont qu’un exemple parmi des centaines d’abus et crimes commis par des transnationales. C’est pourquoi nous appuyons :

– Les négociations à l’ONU pour un Traité contraignant sur les responsabilités des transnationales
– L’initiative fédérale pour des multinationales responsables, qui rendrait les transnationales –  – La résistance aux traités de « libre »-échange (TISA, TTIP, CETA, de l’OMC, etc.) qui, au contraire, s’attaquent au droit des Etats de réguler leurs activités et à la souveraineté des peuples !

Manifestation organisée par la Campagne Globale pour Revendiquer la Souveraineté des Peuples, Démanteler le pouvoir des Multinationales et mettre fin à leur impunité, CETIM, Groupe Ecosocialiste, Coordination Climat Justice Sociale, Comité contre TISA, SolidaritéS, Parti Socialiste Genevois, Marche Mondiale des Femmes, ATTAC Genève.

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