L’argent pour sauver le climat est dans les paradis fiscaux !

L’argent pour sauver le climat est dans les paradis fiscaux !

L’argent pour sauver le climat est dans les paradis fiscaux !

 

196 pays membres des Nations-unies sont incapables de trouver 100 milliards de dollars par an pour le Fonds vert pour le climat. On peut trouver cette somme en s’attaquant à l’évasion fiscale organisée par les banques. 196 chaises «empruntées» aux banques rejoindront la COP 21 pour soutenir la lutte contre le changement climatique. Attac-Neuchâtel a fait sa part, fauchant une chaise dans le siège local de la banque UBS. 

 

Il était une fois une jolie petite chaise. Avec son revêtement en similicuir vermillon, elle faisait la fière et attirait bien des regards. Ambitieuse, sérieuse et intelligente, un grand avenir sʼoffrait à elle. Particulièrement consciencieuse, elle se faisait un point dʼhonneur à bien asseoir les gens. Elle répétait toujours que «Qui est bien assis, ne se trompe pas quand il choisit».

Comme son potentiel était aussi haut que son coût était bas, elle attira bien vite lʼintérêt de lʼUnion de Banque Suisse. Flattée de la reconnaissance que lui témoignait une si prestigieuse entreprise, elle accepta bien vite, pressée de contribuer à la bonne santé financière de son pays. Elle était en osmose avec le slogan de lʼUBS: «Tant que vous ne serez pas satisfaits, nous nʼaurons pas de répit».

Grisée par lʼargent et la réussite, la jolie petite chaise monta rapidement les échelons. Mais nul ne peut ignorer longtemps sa conscience… La jolie petite chaise était également une citoyenne responsable et concernée par les grands enjeux sociaux et environnementaux. Confrontée à lʼabsolue nécessité de mobiliser des fonds pour lutter contre le changement climatique, elle était de plus en plus mal à lʼaise quand elle participait à des rendez-vous où, conseillers et clients, organisaient lʼévasion fiscale. Elle devenait toujours plus… inconfortable.

Elle se rapprocha à pas de chaises de mouvements citoyens déterminés et non violents qui luttaient pour la justice et lʼenvironnement à travers des solutions concrètes. Avec certaines de ses consoeurs en Suisse et à lʼétranger, elles refusèrent la fatalité et montèrent un plan pour changer le cours des événements. Puisque les états avaient besoin dʼargent pour mettre en place le Fonds vert pour le climat, il fallait le récupérer là où il était: dans les paradis fiscaux. Pour contrer lʼévasion fiscale, elles organisèrent leur propre évasion.

Elles ne reprendraient leur place que lorsque leurs employeurs cesseraient dʼorganiser lʼévasion fiscale. Aujourdʼhui, on peut les entendre proclamer «Tant que nous ne serons pas satisfaites, vous nʼaurez pas de répit».

 

Les dernières actualités