Conférence sur l’initiative Micro-taxe à Lausanne

Conférence sur l’initiative Micro-taxe à Lausanne

La conférence sur l’initiative micro-taxe aura lieu :
le 21 février de 14h à 16h à Lausanne
Boulevard de Grancy 29, salle S1-15.


Des économistes suisses, dont Marc Chesney, et d’autres personnes ont lancé une initiative pour une micro-taxe sur les transactions électroniques. Celle-ci ressemble à la taxe Tobin, de l’économiste James Tobin, qui proposait de taxer les transactions de change pour lutter contre la volatilité des taux de change et limiter la spéculation financière. En 1998, lors de sa création, Attac reprend la proposition de Tobin mais souhaite taxer l’ensemble des transactions financières plutôt que de se limiter aux transactions sur le marché des devises.

Quant à la micro-taxe proposée actuellement, elle s’appliquerait à tous les paiements électroniques à un taux de 0,1 à 0,2 % et remplacerait la TVA ou d’autres impôts. Ainsi tous les individus, institutions, entreprises effectuant des paiement sous forme électronique seraient concernés. La Taxe Tobin, version Attac, ne cherchait pas à remplacer des impôts existants, mais davantage à limiter la spéculation financière, élément moins central dans la présentation de la micro-taxe :

« L’impôt serait payé lors de chaque versement électronique: règlement d’une facture au restaurant ou chez le coiffeur par le biais d’une carte de crédit, retrait d’argent liquide au distributeur automatique, achat ou vente d’actions, obligations, devises, transfert d’argent d’un compte vers un autre… […] Une disparition de la TVA signifierait aussi celle de la bureaucratie qui lui est liée. De même, la suppression d’un certain nombre d’impôts générerait une simplification conséquente de la déclaration d’impôt. Par ailleurs, à l’heure de la digitalisation, taxer l’emploi est contreproductif. Cela induit précarisation et sous-emploi. Taxer les flux électroniques permettrait au contraire de limiter fortement les activités de la finance casino. En ce qui concerne le réchauffement climatique, relever cette taxe par exemple de 0,2% à 0,3% ou 0,4%, permettrait de générer un montant supplémentaire d’au moins 200 milliards d’euros qui serait affecté au développement des énergies propres et des transports alternatifs à faible émissions de CO2. »

Texte repris du site internet de Marc Chesney et publié dans le journal Sud-Ouest :
https://marcchesney.com/fr/media/13-decembre-2018-sud-ouest/

Une vidéo de l’émission Nouvo de la RTS sur le sujet : – Cliquez ici –

 

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